C’était le 18e festival La Résistance au cinéma du 25 mai au 6 juin 2023 en Seine-Saint-Denis

Lundi 30 mai 2023 cinéma Le Méliès : Christophe Cognet, réalisateur, Sylvie Lindeperg, historienne du cinéma, et Stéphane Goudet, directeur de l’équipement montreuillois après la projection de « A Pas Aveugles ». © François Wehrbach

Le 18e festival « La Résistance au cinéma » a pris fin mardi 6 juin à l’Écran nomade à la bibliothèque Elsa-Triolet après deux semaines de projections. Les Amis du Musée de la Résistance nationale de Seine-Saint-Denis remercient les 7 salles de cinéma participantes : le Bijou de Noisy-le-Grand ; le Méliès de Montreuil ; le Cin’Hoche de Bagnolet ; le Trianon de Romainville-Noisy-le-Se ; l’Étoile de La Courneuve ; l’Espace 1789 de Saint Ouen et l’Écran nomade de Bobigny.

Lundi 30 mai 2023 cinéma Le Méliès : image extraite du documentaire « A Pas Aveugles » de Christophe Cognet © photo d’écran François Wehrbach

Nos fidèles partenaires ont présenté 5 films en 7 projections : « Elser, un héros ordinaire » ; « A Pas Aveugles » ; « Un Homme de Trop » ; « Nous étions des combattants » ; et « La Douleur ». Projections suivies de riches débats avec 14 intervenant.e.s face à des publics divers et variés, très intéressés.

Jeudi 1er juin 2023 cinéma Le Cin’Hoche : Pierre Gernez, coordinateur du festival, Frank Sescousse, directeur du cinéma de Bagnolet, et Eric Lafon-Amrein, directeur du Musée de l’Histoire vivante de Montreuil après la projection de « Un Homme de trop » de Costa-Gavras © François Wehrbach

Cette 18e édition depuis 2005 présentait une large palette de thèmes sur la Résistance : de la résistance allemande au nazisme avec « Elser, un héros ordinaire » au retour des camps « La Douleur » en passant par les rares photos de l’enfer concentrationnaire « A Pas Aveugles » et les étrangers dans la résistance dans « Nous étions des combattants ». Ou ces maquisards qui libèrent « Un Homme de trop »…

Dimanche 4 juin 2023 cinéma l’Etoile de La Courneuve. Capture d’écran du documentaire « A Pas Aveugles » de Christophe Cognet © Pierre Gernez

Beau bilan mais pour « seulement » 230 spectateurs en cette fin d’année scolaire. C’est peu vis à vis de l’investissement humain de toutes et tous. En cause, la concurrence avec les beaux jours ? Sans doute. Une couverture médiatique tardive et encore faible malgré le bon travail de notre attachée de presse et l’absence de séances scolaires – plus de 300 jeunes spectateurs l’an passé – se sont fait sentir. Malgré ce résultat mitigé, on espère que le festival « La Résistance au cinéma » passe en classe supérieure…

Dimanche 4 juin 2023 Espace 1789 : Laura Pertuy, programmatrice, et Amandine Escoffier, première assistante réalisatrice du film « La Douleur » de Emmanuel Finkiel. © François Wehrbach

Comme disent les sportifs après une non-victoire, nous allons travailler et travailler la prochaine édition. Qui aura lieu au printemps prochain sous le signe des 80 ans de la Libération. Du « Paris brûle-t-il ? » dans l’air ? Auparavant, cet automne, nous renouvelons notre festival « spécial scolaires » qui a connu un beau succès – 1000 gamins!- en 2022. Nous proposons déjà les dates : à la rentrée des vacances scolaires de Toussaint.

Dimanche 4 juin 2023 Espace 1789 : Laura Pertuy, programmatrice, Amandine Escoffier, première assistante réalisatrice du film « La Douleur » de Emmanuel Finkiel, avec Claude Viala, metteure en scène de la pièce de théâtre « l’Espèce humaine » d’après Robert Antelme, Hervé Laudière, acteur, et Pierre Gernez coordinateur du festival © François Wehrbach

Merci encore au public toujours friand de salles obscures et curieux de ces précieuses coopérations : passée, présente et à venir !

Mardi 6 juin 2023 cinéma l’Ecran nomade à la bibliothèque Elsa-Triolet de Bobigny après la projection de « Nous étions des Combattants » de Pauline Richard et Pierre Chassagnieux : Sabine Pesier, présidente des Amis du Musée de la Résistance nationale de Seine-Saint-Denis, Claudie Bassi-Lederman, présidente de Mémoire des Résistants juifs de la MOI (MRJ-MOI), Pierre CHassagnieux, co-réalisateur, et Renée Poznanski, professeure émérite à l’université Ben Gourion du Neguev, Israël. © Pierre Gernez

A très bientôt !

Bonnes vacances  !

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Demandez le programme !

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1943-2023 Rencontre-débat sur le Conseil national de la Résistance

Table ronde autour de la création du Conseil National de la Résistance le 27 mai 1943 avec Sylvie ZAIDMAN, directrice du Musée de la Libération de Paris – Musée Général Leclerc – Musée Jean Moulin et Bénédicte VERGEZ-CHAIGNON, historienne, spécialiste de la Seconde Guerre mondiale et de l’Occupation, autrice de « Jean Moulin, l’affranchi« , Flammarion, 2018. La conférence sera animé par Eric LAFON, directeur scientifique du Musée de l’Histoire vivante de Montreuil. Cette initiative est proposée par Les Amis du Musée de la Résistance Nationale de Seine-Saint-Denis (AMRN93) et le Musée de l’Histoire vivante de Montreuil, en partenariat avec les Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de Seine-Saint-Denis (AFMD93), l’Amicale de Châteaubriant et l’association Promnésie.

Jeudi 25 mai 2023 à 18h45 salle Résistance à Montreuil (métro L9 Croix de Chavaux)

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18e festival « La Résistance au cinéma » du 24 mai au 6 juin 2023

Communiqué de presse

La Résistance, c’était pas du cinéma.

Pourtant, c’est grâce au 7e art que l’association des Amis du Musée de la Résistance nationale de Seine-Saint-Denis résiste à l’oubli et met l’armée des ombres en pleine lumière en projetant sa mémoire sur grand écran.

Depuis 2005, ce rendez-vous annuel qui gagne en notoriété, s’adresse au grand public et aux scolaires. Leurs places dans les salles obscures sont prises en charge par l’association qui propose des séances à la demande aux enseignant.e.s. A l’automne 2022, plus de 1000 élèves des écoles, collèges et lycées du département ont vu des films au cours du festival « spécial scolaires ».

Chaque projection est suivie d’un débat avec des intervenant.e.s du monde du cinéma, des historiens et des universitaires.

L’implication des directrices et directeurs d’une dizaine de salles qui choisissent les films et documentaires et en assurent la diffusion, les appuis scientifiques du Musée de la Résistance nationale, du Musée de l’Histoire vivante de Montreuil et des Archives départementales valorisent le festival cinématographique.

Celui-ci est organisé en partenariat avec les Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, l’Amicale de Châteaubriant-Voves-Rouillé-Aincourt, les Archives départementales, l’Association Républicaine des Anciens Combattants de Seine-Saint-Denis et l’Association Nationale des Anciens Combattants, et avec le soutien en Seine-Saint-Denis de l’Éducation nationale, du Conseil départemental, Est-Ensemble et de Seine-Saint-Denis Tourisme.

Sans faire de cinéma, le « 9-3 » fait acte de… résistance.

Association des Amis du Musée de la Résistance nationale de Seine-Saint-Denis Maison du Combattant Henri Del Barrio, 57, rue Charles-Sage, 93700 Drancy

Contact : amrn93@club-internet.fr

Retrouvez bientôt le programme complet et les infos pratiques sur ce blog.

C’est parti pour un nouveau festival « La Résistance au cinéma » en Seine-Saint-Denis ! Du mercredi 24 mai au mardi 6 juin prochains, films de fiction et documentaires vont se succéder dans une dizaine de salles obscures du département pour mettre en lumière la Résistance à l’occupant nazi et au régime de l’Etat français.

L’association des Amis du Musée de la Résistance nationale de Seine-Saint-Denis – AMRN 93 – développe avec le concours du Musée de la Résistance nationale de nombreuses initiatives sur le département afin de pérenniser l’Histoire et la Mémoire de la Résistance à l’occupant nazi et au régime de l’État français ainsi que celles de la Déportation.

Comment ? Par notamment l’organisation de deux festivals annuels « la Résistance au cinéma en Seine-Saint-Denis », un « tous publics » en mai-juin prochain et un « spécial scolaires » à l’automne. Chaque projection est suivie de débats avec des intervenant.e.s spécialistes du sujet. Engagée dans la transmission aux générations futures, l’association prend financièrement à sa charge les séances scolaires. En 2022, plus de 1 200 jeunes du département ont pu bénéficier de notre dispositif. Associations, enseignant.e.s, ce festival est le vôtre si vous le souhaitez. Contactez-nous.

Des questions ? amrn93@club-internet.fr

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1943-2023 : Les 80 ans de la fondation du Conseil national de la Résistance (CNR)

Cette année, plusieurs initiatives sont prévues pour commémorer les huit décennies de la fondation du Conseil national de la Résistance sous l’égide de Jean Moulin. Les Amis du Musée de la Résistance nationale de Seine-Saint-Denis s’y associent. Le programme des initiatives et cérémonies sera bientôt en ligne sur notre blog.

Plaque apposée au n°48, rue du Four à Paris 6e où le CNR s’est réuni pour la première fois. © Photo Wikipedia

Le Conseil national de la Résistance se réunit pour la première fois le jeudi 27 mai 1943 dans Paris occupé au 48 rue du Four dans le 6e arrondissement. Les 17 membres présents représentent Libération-nord et sud, Combat, Franc-tireur, Organisation Civile et Militaire, Front national, Ceux de la Libération et Ceux de la Résistance ; des partis politiques Parti Communiste Français (PCF), Section Française de l’Internationale Ouvrière (SFIO), Parti radical-socialiste, Parti démocrate populaire, Fédération républicaine, Alliance démocratique et des confédérations syndicales Confédération Générale du Travail (CGT) et Confédération Française des Travailleurs Chrétiens (CFTC).

Présidé par Jean Moulin (1899-1943), le CNR adopte, après débat, une motion de soutien au général de Gaulle « qui fut l’âme de la Résistance aux jours les plus sombres et qui n’a cessé depuis le 18 juin 1940 de préparer en pleine lucidité et en pleine indépendance la renaissance de la Patrie détruite comme des libertés républicaines déchirées », reconnaissant à l’unanimité le général de Gaulle comme le chef politique de la Résistance.

Le Conseil de la Résistance avait une double fonction : d’une part être « un embryon de la représentation nationale » en exprimant les diverses tendances de la Résistance, d’autre part faire appliquer en France les décisions du Comité français de la Libération nationale (CFLN) qui sera créé le 3 juin 1943 pour succéder au Comité national français (CNF).

Jean Moulin en 1938 © Photo Studio Harcourt

En mars 1943, Jean Moulin avait reçu du général de Gaulle la mission d’unifier la Résistance au sein d’un Conseil de la Résistance. Cette création répondait surtout à la nécessité d’acquérir une légitimité aux yeux des Américains et des Britanniques qui, depuis la conquête de l’Afrique du Nord, penchaient pour le général Giraud. Ce qui impliquait que les représentants des partis politiques reconnaissent la primauté du général de Gaulle.

Après l’arrestation de Jean Moulin à Caluire dans la banlieue de Lyon, le 21 juin 1943, et sa mort le mois suivant sous la torture infligée par Klaus Barbie, Georges Bidault le remplace à la tête du Conseil de la Résistance, qui ne prendra le qualificatif de « national » (CNR) qu’à l’automne 1943. Le CNR adopte le 15 mars 1944, à l’unanimité, un programme commun qui est perçu comme une véritable charte de gouvernement. En effet, une des principales fonctions du CNR était aussi d’être un lieu de débats et de négociations permettant de maintenir la cohérence au sein de l’Etat clandestin. En cela, le CNR était un véritable symbole d’union nationale.

« Les jours heureux » tout un programme, celui du Conseil national de la Résistance élaboré en mars 1944

L’idée d’un programme commun à tous les éléments associés dans la Résistance avait été portée pour la première fois par le socialiste Léon Blum, en 1942 : il s’agissait d’élaborer une plate-forme de rénovation de la vie politique de l’après-guerre. Mis en forme par Pierre Villon, cadre du parti communiste français, le Programme d’action de la Résistance, ce qu’on appellera après la Libération « Programme du CNR », résulte d’un compromis. Il présente deux objectifs : « un plan d’action immédiate » et « des mesures à appliquer dès la libération du territoire ». A savoir l’établissement de la démocratie la plus large possible, le rétablissement du suffrage universel, la refonte du système éducatif, l’établissement d’un plan complet de sécurité sociale, le retour à la Nation des grands moyens de production monopolisés, des sources d’énergie, des richesses du sous-sol…, le droit au travail et le droit au repos, et enfin une extension des droits politiques, sociaux et économiques des populations indigènes et coloniales. A ce jour, le programme du CNR reste le seul programme d’action de l’histoire de France à avoir été l’expression d’une très large approbation nationale, qui exprimait l’unité de la Résistance face à l’ennemi et à ses complices.

Sources : Fondation de la Résistance et Musée de la Résistance en ligne.

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