« Ami.e, entends-tu… »


« La Vie sera belle » téléfilm de Edwin Baily 2007, 90 mn © MPP / Sama Productions / Sébastien Rabany

Si vous désirez vous aussi pérenniser la mémoire de la Résistance et de la Déportation, vous engager dans un réseau de passeurs de mémoire, emboîter virtuellement les pas de Jean Moulin, de Lucie Aubrac et de milliers d’inconnu.e.s de l’Armée des Ombres, vous faire parachuter dans la vie associative en Seine-Saint-Denis, envoyer et/ou capter des SMS codés ou aller à des rendez-vous secrets avec des centaines de passionné.e.s de la Résistance ou encore vous voir confier une mission pédagogique auprès des jeunes générations, rien de plus simple : adhérez à notre association des Amis du Musée de la Résistance nationale de Seine-Saint-Denis ! On ne s’ennuie pas… vous verrez, car résister à l’oubli entretient la mémoire. Ce blog reflète nos activités. « Ici chacun sait ce qu’il veut, ce qu’il fait quand il passe. »*

Adhérez en ligne via le site hello asso.
http://www.helloasso.com/associations/amis-du-musee-de-la-resistance-nationale-de-seine-saint-denis/adhesions/adhesion-amrn93

*Extrait du « Chant des partisans ». Paroles : Anna Marly, traduites en français par Maurice Druon et Joseph Kessel. Musique : Anna Marly.

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1943-2023 : Les 80 ans de la fondation du Conseil national de la Résistance (CNR)

Cette année, plusieurs initiatives sont prévues pour commémorer les huit décennies de la fondation du Conseil national de la Résistance sous l’égide de Jean Moulin. Les Amis du Musée de la Résistance nationale de Seine-Saint-Denis s’y associent. Le programme des initiatives et cérémonies sera bientôt en ligne sur notre blog.

Plaque apposée au n°48, rue du Four à Paris 6e où le CNR s’est réuni pour la première fois. © Photo Wikipedia

Le Conseil national de la Résistance se réunit pour la première fois le jeudi 27 mai 1943 dans Paris occupé au 48 rue du Four dans le 6e arrondissement. Les 17 membres présents représentent Libération-nord et sud, Combat, Franc-tireur, Organisation Civile et Militaire, Front national, Ceux de la Libération et Ceux de la Résistance ; des partis politiques Parti Communiste Français (PCF), Section Française de l’Internationale Ouvrière (SFIO), Parti radical-socialiste, Parti démocrate populaire, Fédération républicaine, Alliance démocratique et des confédérations syndicales Confédération Générale du Travail (CGT) et Confédération Française des Travailleurs Chrétiens (CFTC).

Présidé par Jean Moulin (1899-1943), le CNR adopte, après débat, une motion de soutien au général de Gaulle « qui fut l’âme de la Résistance aux jours les plus sombres et qui n’a cessé depuis le 18 juin 1940 de préparer en pleine lucidité et en pleine indépendance la renaissance de la Patrie détruite comme des libertés républicaines déchirées », reconnaissant à l’unanimité le général de Gaulle comme le chef politique de la Résistance.

Le Conseil de la Résistance avait une double fonction : d’une part être « un embryon de la représentation nationale » en exprimant les diverses tendances de la Résistance, d’autre part faire appliquer en France les décisions du Comité français de la Libération nationale (CFLN) qui sera créé le 3 juin 1943 pour succéder au Comité national français (CNF).

Jean Moulin en 1938 © Photo Studio Harcourt

En mars 1943, Jean Moulin avait reçu du général de Gaulle la mission d’unifier la Résistance au sein d’un Conseil de la Résistance. Cette création répondait surtout à la nécessité d’acquérir une légitimité aux yeux des Américains et des Britanniques qui, depuis la conquête de l’Afrique du Nord, penchaient pour le général Giraud. Ce qui impliquait que les représentants des partis politiques reconnaissent la primauté du général de Gaulle.

Après l’arrestation de Jean Moulin à Caluire dans la banlieue de Lyon, le 21 juin 1943, et sa mort le mois suivant sous la torture infligée par Klaus Barbie, Georges Bidault le remplace à la tête du Conseil de la Résistance, qui ne prendra le qualificatif de « national » (CNR) qu’à l’automne 1943. Le CNR adopte le 15 mars 1944, à l’unanimité, un programme commun qui est perçu comme une véritable charte de gouvernement. En effet, une des principales fonctions du CNR était aussi d’être un lieu de débats et de négociations permettant de maintenir la cohérence au sein de l’Etat clandestin. En cela, le CNR était un véritable symbole d’union nationale.

« Les jours heureux » tout un programme, celui du Conseil national de la Résistance élaboré en mars 1944

L’idée d’un programme commun à tous les éléments associés dans la Résistance avait été portée pour la première fois par le socialiste Léon Blum, en 1942 : il s’agissait d’élaborer une plate-forme de rénovation de la vie politique de l’après-guerre. Mis en forme par Pierre Villon, cadre du parti communiste français, le Programme d’action de la Résistance, ce qu’on appellera après la Libération « Programme du CNR », résulte d’un compromis. Il présente deux objectifs : « un plan d’action immédiate » et « des mesures à appliquer dès la libération du territoire ». A savoir l’établissement de la démocratie la plus large possible, le rétablissement du suffrage universel, la refonte du système éducatif, l’établissement d’un plan complet de sécurité sociale, le retour à la Nation des grands moyens de production monopolisés, des sources d’énergie, des richesses du sous-sol…, le droit au travail et le droit au repos, et enfin une extension des droits politiques, sociaux et économiques des populations indigènes et coloniales. A ce jour, le programme du CNR reste le seul programme d’action de l’histoire de France à avoir été l’expression d’une très large approbation nationale, qui exprimait l’unité de la Résistance face à l’ennemi et à ses complices.

Sources : Fondation de la Résistance et Musée de la Résistance en ligne.

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Perspectives mémorielles

Notre association soutient le projet de réhabilitation du Fort de Romainville, centre de détention de résistantes et de résistants sous l’Occupation. Les Amis du Musée de la Résistance nationale de Seine-Saint-Denis apportent leur concours au futur mémorial de la femme résistante dans l’enceinte du Fort de Romainville. La presse en parle…

Extrait du journal « Le Patriote résistant », février 2023
Extrait du journal « Le Patriote résistant » de février 2023
Extrait du journal « Le Patriote résistant », février 2023
Extrait du journal « Le Parisien, édition Seine-Saint-Denis » 16 février 2023
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Ancienne gare de Déportation de Bobigny, quelques photos…

Cérémonie à l’ancienne gare de Déportation de Bobigny Grande Ceinture vendredi 27 janvier 2023
© François Wehrbach
Cérémonie à l’ancienne gare de Déportation de Bobigny Grande Ceinture vendredi 27 janvier 2023.
Thierry Berkover, président de l’association des Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation
© François Wehrbach
Cérémonie à l’ancienne gare de Déportation de Bobigny Grande Ceinture vendredi 27 janvier 2023.
Dominique Dellac, vice-présidente du Conseil départemental en charge du patrimoine culturel, de la mémoire, du tourisme et de l’éducation artistique et culturelle
© François Wehrbach
Cérémonie à l’ancienne gare de Déportation de Bobigny Grande Ceinture vendredi 27 janvier 2023
Abdel Sadi, maire, et l’équipe municipale
© François Wehrbach

Ancienne gare de Déportation de Bobigny

Vendredi 27 janvier 2023 journée internationale en mémoire des victimes de la Shoah

Cérémonie de 15h30 à 17h30

Maquette du projet de réhabilitation de l’ancienne gare de Déportation de Bobigny (Droits réservés)

« Bobigny, une gare entre Drancy et Auschwitz », l’exposition est désormais ouverte au public.

Depuis fin janvier, le site de l’ancienne gare de déportation de Bobigny est ouvert au public. Le projet de sa réhabilitation par la Ville avait été lancé en 2004, avec le soutien de la SNCF qui a cédé à la Ville la jouissance du terrain et signé, en janvier 2011, une convention de partenariat pour la valorisation de ce site mémoriel.

À l’occasion de la Journée internationale en mémoire des victimes de la Shoah, le 27 janvier, l’ouverture de ce lieu chargé d’histoire a été inaugurée par la maire de Bobigny, Catherine Peyge, et le président de la SNCF, Guillaume Pépy. L’exposition  « Bobigny, une gare entre Drancy et Auschwitz » raconte l’histoire du site. Les visites s’effectuent sur demande pour les scolaires, une fois par mois pour les particuliers (prochaine visite le samedi 10 mars, à 14h30).

Le parcours est ponctué de photos, de témoignages et d’indications chronologiques et géographiques. Commentée  par un accompagnateur et complétée par un livret, cette visite permet de comprendre le rôle joué par cette gare dans la déportation des internés juifs du camp de Drancy entre 1943 et 1944 : 21 convois transportant 22500 personnes, soit un tiers des Juifs de France déportés, partirent en effet de la gare de Bobigny, en direction du camp d’Auschwitz Birkenau, où ils furent exterminés (seuls 3% en revinrent).
Cette exposition marque une étape importante dans le projet de réhabilitation de ce site, qui se poursuivra au cours des années à venir.

http://garedeportation.bobigny.fr/1541/les-actualites.htm

Les Amis du Musée de la Résistance nationale de Seine-Saint-Denis seront présents et déposeront une gerbe de fleurs.

Contact : amrn93@club-internet.fr

Journée internationale en mémoire des victimes de la Shoah

Vendredi 27 janvier 2023 de 15h30 à 17h30

151, avenue Henri-Barbusse 93000 Bobigny

Bus RATP 151 : « Gare Grande Ceinture »

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Mémoire des « 31000 », quelques photos…

Cérémonie en hommage à Danielle Casanova, l’une des 230 femmes résistantes déportées, matricule 31655, mairie de Romainville, dimanche 22 janvier 2023
© François Wehrbach
Cérémonie au Fort de Romainville dimanche 22 janvier 2023 en hommage aux 230 femmes résistantes déportées à Auschwitz-Birkenau le 24 janvier 1943
© François Wehrbach
Cérémonie au Fort de Romainville en hommage aux 230 femmes résistantes déportées à Auschwitz-Birkenau le 24 janvier 1943. En présence de Annick Odru, fille de Madeleine Odru, l’une des « 31000 », Thomas Fontaine, Directeur du Musée de la Résistance nationale et Yves Jegouzo, président de Mémoire Vive, fils de Madeleine Passot, matricule 31668.
© François Wehrbach
Cérémonie au Fort de Romainville en hommage aux 230 femmes résistantes déportées à Auschwitz-Birkenau le 24 janvier 1943. L’avenue « Madeleine Odru », matricule 31660, a été inaugurée dimanche 22 janvier.
© François Wehrbach
Cérémonie au Fort de Romainville en hommage aux 230 femmes résistantes déportées à Auschwitz-Birkenau le 24 janvier 1943. Exposition des « 31000 » réalisée par Thomas Fontaine, directeur du Musée de la Résistance nationale, promue par le Conseil départemental de Seine-Saint-Denis.
© François Wehrbach

Mémoire des 31000

Dimanche 22 janvier 2023, cérémonie du souvenir des 230 femmes résistantes internées au Fort de Romainville et déportées les 23 & 24 janvier 1943 à Auschwitz-Birkenau en tant que « NN », « Nacht und Nebel » (Nuit & Brouillard qui devaient disparaître selon les nazis) parmi lesquelles Marie-Claude Vaillant-Couturier, Danielle Casanova, Charlotte Delboo.

Camp d’extermination d’Auschwitz (Pologne) Source : Wikipedia

Extrait du site de Mémoire vive :

Ce transport, composé 230 femmes, est le seul convoi de résistantes à avoir été dirigé vers Auschwitz-Birkenau. Les autres femmes déportées par mesure de répression étaient envoyées au KL Ravensbrück.

Ces femmes étaient originaires des départements de la zone occupée avant novembre et principalement de villes de plus de 10 000 habitants. 106 d’entre elles, au moins venaient de la région parisienne. La moitié de ces déportées appartenaient à la classe ouvrière, un quart étaient des commerçantes ou des employées, les autres exerçaient une profession libérale ou intellectuelle avant leur arrestation. La plupart d’entre elles (222) avaient été extraites du Fort de Romainville, alors camp de détention allemande.

Sur ces 230 femmes, 85% d’entre elles étaient des résistantes : 119 étaient communistes ou proches du PCF et appartenaient au Front national pour la liberté et l’indépendance de la France. Quelques-unes avaient eu des responsabilités importantes comme Danielle Casanova et Marie-Claude Vaillant-Couturier.  53 d’entre elles au moins ont eu leur mari, compagnon ou fiancé fusillé (Charlotte Delbo, Marie Politzer, Hélène Solomon…), et 8 autres au moins un autre proche exécuté. Quelques-unes étaient des parentes de déportés du convoi du 6 juillet 1942 vers Auschwitz, ou de celui du 24 janvier 1943 vers le KL Sachsenhausen. Le convoi incluait également des résistantes d’autres réseaux et quelques isolées.

À leur arrivée au camp de femmes de Birkenau, le 27 janvier, elles passent le portail en chantant La Marseillaise. Elles sont immatriculées dans la série des « 31000 » du camp, entre les numéros 31625 et 31854.

Les premiers mois passés à Birkenau sont les plus meurtriers, en particulier à cause de l’épidémie de typhus qui sévit dans le camp et des diverses formes « sélection » qui conduisent les plus faibles dans les chambres à gaz. Charlotte Delbo, auteure d’un livre éponyme sur leur convoi, indique qu’elles n’étaient plus que 70, le 10 avril 1943. En juillet, les “31000” reçoivent le droit de correspondre avec leur famille et de recevoir des colis. Puis, le 3 août, la plupart des 57 dernières survivantes sont placées en quarantaine, dans une baraque installée juste devant l’entrée du camp. Ce bâtiment servait essentiellement à mettre « à l’isolement, avant leur sortie, des Allemandes de droit commun qui avaient purgé leur peine ». Le 13 août, les détenus politiques français de sexe masculin, alors rassemblés au camp principal, connaissent, à leur tour, un sort semblable.

Pourquoi une telle quarantaine ? Faut-il la mettre en relation avec les démarches entreprises auprès de la Croix-Rouge par les familles des « 31000 » à la suite de la réception de plusieurs avis de décès, à partir d’avril 1943 ? Ou/et avec la diffusion, en mai 1943, d’un tract du Front national révélant le départ des communistes détenues à Romainville pour Auschwitz et dénonçant les conditions épouvantables de détention dans ce camp ? Le contenu de ce tract est repris par Fernand Grenier dans une émission de Radio-Londres, le 17 août. Durant toute leur quarantaine qui se prolonge jusqu’en juin 1944, les “31000” sont exemptées de travail, de marche, d’appel général et peuvent enfin se laver. Ce répit 1944, freine la mortalité du groupe des survivantes où uniquement 5décès sont à déplorer entre août et novembre 1943.

17 autres “31000” travaillent déjà dans un Kommando de Raisko, un laboratoire situé dans un hameau de l’espace concentrationnaire de Birkenau où des détenus placés sous la responsabilité de chercheurs expérimentent la culture du kok-saghiz, une sorte de pissenlit dont la racine contient une forte proportion de latex. Ici encore les “31000” connaissent un régime plus clément.

En 1944, le 7 janvier, les 3 et 16 août, les survivantes sont transférées au camp de femmes de Ravensbrück dans des transports différents. La majorité des 33 “31000”, arrivées dans ce camp le 4 août, sont placées au Block des détenus « Nacht und Nebel », ce qui signifie notamment qu’elles ne doivent pas être transférées dans des Kommandos de travail extérieurs.

En mars 1945, elles sont évacuées vers d’autres camps, principalement vers le KL Mauthausen. Un petit groupe reste à Ravensbrück. Libérées entre fin-mars et avril 1945, elles rejoignent la France entre avril et mi-juillet pour la dernière rapatriée, Marie-Jeanne Bauer, pourtant première libérée, à Auschwitz même. Marie-Claude Vaillant-Couturier et Adélaïde Hautval restent à Ravensbrück après la libération du camp jusqu’à l’évacuation des derniers malades.

Seules 49 d’entre elles ont survécu à leur déportation, ce qui correspond à un taux de mortalité de 79%, un chiffre particulièrement élevé pour des déportées de répression.

Biographies

Agenda

  • Dimanche 22 janvier 2023 à 9 heures à la mairie de Romainville à la statue de Danielle Casanova, puis à 10 heures au Fort de Romainville aux Lilas (93). Bus 129.
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Bonne année 2023 !

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Au théâtre ! « Lettres sans réponse » par la Compagnie l’Arbre Sec dans une interprétation remarquable de la célèbre nouvelle de Kathrine Kressmann-Taylor « Inconnu à cette adresse ». Samedi 14 janvier à Montreuil.

Près de cent personnes adultes et scolaires ont assisté à la pièce de théâtre samedi 14 janvier à la salle Résistance de Montreuil. Photo AMRN 93
Pièce de théâtre édifiante sur le montée du nazisme en Allemagne en 1933 présentée samedi 14 janvier 2023 à la salle Résistance de Montreuil. Photo AMRN 93

Cette représentation est organisée conjointement avec l’Association des Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de Seine-Saint-Denis, Promnésie, et le Musée de l’Histoire vivante.

Samedi 14 janvier à 16 heures

Salle « Résistance » 50, avenue de la Résistance 93100 Montreuil.

Métro M9 « Croix de Chavaux »

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Article publié dans la revue « Notre Musée » du Musée de la Résistance nationale décembre 2022
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Festival d’automne « La Résistance au cinéma » spécial scolaires du 8 au 21 novembre 2022

Graphisme : Olivier Umecker
Graphisme : Olivier Umecker
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« Pantin, mardi 15 août 1944 »

Vendredi 12 août 2022 se tiendra la cérémonie annuelle en mémoire des quatre convois de Déportation partis du site ferroviaire pantinois, le Quai aux Bestiaux, les 18 avril, 13 mai, 11 et 15 août 1944.

« Pantin, mardi 15 août 1944 », c’est le départ du dernier grand convoi de Déporté(e)s de la Région parisienne à destination des bagnes nazis de Buchenwald pour les hommes et Ravensbrück pour les femmes.

Auparavant, pressentant la débâcle, les nazis qui occupent la France depuis juin 1940, font partir deux convois de femmes résistantes du site ferroviaire pantinois au Quai aux Bestiaux les 18 avril et 13 mai 1944.

En août, la fin se précise pour les nazis. A quelques jours de la Libération de Paris et de sa région, ils vident les prisons parisiennes et constituent à la hâte deux convois de Déportation, dont le tout dernier celui du mardi 15 août sera le plus grand convoi de déporté(e)s de la Région parisienne. Malgré les interventions de Raoul Nordling, consul de Suède; de la Croix Rouge et de la Résistance, les deux convois arriveront à destination : au camp de Buchenwald pour les hommes et à celui de Ravensbrück pour les femmes.

Cérémonie partenariat Municipalité de Pantin avec les Amis du Musée de la Résistance nationale de Seine-Saint-Denis vendredi 12 août 2022 à 11 heures au Quai aux Bestiaux accès 100, rue Cartier Bresson à Pantin (en face de la caserne des sapeurs-pompiers)

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L’Armée des Ombres

Du flop au film culte #1. L’Armée des ombres, 37 ans pour entrer dans la lumière

Meilleur film français jamais réalisé sur la Résistance, le chef-d’œuvre de Jean-Pierre Melville a reçu un accueil très froid à sa sortie en 1969. Suffisant pour empêcher une diffusion aux États-Unis jusqu’en 2006.

Publié par le journal L’Humanité jeudi 7 Juillet 2022

Emilio Meslet

Pour sauver des compagnons et éviter les traîtres, le résistant Philippe Gerbier (génial Lino Ventura) a un fiable et solide bras doit (Paul Crauchet) et une arme redoutable, le silence. © Collection ChristopheL via AFP

Et si le meilleur film français de 2006 était en réalité un film de 1969 ? Au point qu’il aurait peut-être pu remporter l’oscar du meilleur film étranger en 2007, si la France n’avait pas choisi de présenter « Fauteuils d’orchestre », de Danièle Thompson, à la place. C’est triste mais c’est ainsi : les États-Unis ont dû patienter trente-sept ans avant de pouvoir découvrir « l’Armée des ombres ». Lorsqu’il sort sur les écrans américains, le chef-d’œuvre de Jean-Pierre Melville est donc inédit. Bien qu’il ne touche pas le grand public, le triomphe est réel. Les critiques prennent une claque cinématographique monumentale en découvrant ce film dans lequel on « peut se perdre » au risque de « ne jamais en revenir », selon les mots du « New York Times ». « L’Armée des ombres » fait l’unanimité. Pourquoi alors parler d’un flop ?

Melville, pseudonyme choisi en hommage à l’auteur de « Moby Dick »

Pour tout comprendre, notamment cette sortie très tardive outre-Atlantique, il faut remonter en 1942. Occupé par les nazis, l’Hexagone connaît la pénurie, le rationnement, le couvre-feu, la peur, la censure, la collaboration. Et un certain Jean-Pierre Grumbach, juif français engagé dans la Résistance, ambitionne de rejoindre Londres. Après un long périple et plusieurs mois dans les prisons espagnoles, il y parvient en juillet 1943. C’est là qu’il devient Melville, pseudonyme choisi en hommage à l’auteur de « Moby Dick ».

Quelques semaines plus tard, en Algérie, le romancier et journaliste Joseph Kessel, lui-même résistant et coparolier du « Chant des partisans », publie « l’Armée des ombres ». Commande du général, au dire de l’écrivain, et inspiré de vrais témoignages, le roman documente le quotidien souterrain des femmes et des hommes de la Résistance intérieure française qui combattent le nazisme. Melville tombe dessus et dévore ce qu’il considère comme « le plus beau et le plus complet des documents sur cette époque tragique de l’histoire de l’humanité ». Les arrestations, les problèmes de ravitaillement, le nécessaire secret, les sabotages : il connaît la réalité décrite par Kessel. Après la bataille de Monte Cassino, en 1944, où il frôle la mort, Melville se fait une promesse : il sera réalisateur. Mais « l’Armée des ombres » est un « trop gros morceau » pour débuter.

Il lui faudra dix films et un statut de metteur en scène reconnu avant d’oser s’attaquer à la montagne Kessel. « Je l’ai porté en moi vingt-cinq ans et quatorze mois exactement. Il fallait que je le fasse et que je le fasse maintenant, complètement dépassionné, sans le moindre relent de cocorico. C’est un morceau de ma mémoire, de ma chair », dira Melville. Son adaptation sera la synthèse de sa carrière, un mélange entre son besoin de parler de la guerre, qu’il traite déjà dans « le Silence de la mer » (1949) et « Léon Morin, prêtre » (1961), et son talent pour le suspense éprouvé dans ses nombreux polars tels que « le Doulos » (1962) ou « le Samouraï » (1967). Surtout, de ses films de gangsters, il apporte ses impers cintrés, sa froideur et ses obsessions : le sens du devoir, l’amitié, la trahison.

La colère rentrée de Lino Ventura

Avec un tel metteur en scène, le pape du box-office à la production, Robert Dorfmann, et un budget confortable, le film est promis aux lauriers. D’autant que, dans le rôle-titre, Melville veut Lino Ventura, alors au sommet de sa carrière et avec qui il vient de tourner « le Deuxième Souffle ». Ventura accepte d’incarner Philippe Gerbier, un résistant gaulliste qui réussit à s’évader lors d’un transfert à la Gestapo. Pour l’accompagner, il recrute Simone Signoret dans la peau de Mathilde, qui est inspirée de Lucie Aubrac, ainsi que Jean-Pierre Cassel pour jouer Jean-François Jardie et Paul Meurisse dans le rôle de Luc Jardie, chef du réseau qui rappelle Jean Moulin, Pierre Brossolette et surtout Jean Cavaillès.

Icon QuoteSORTI PEU APRÈS LA DÉMISSION DU GÉNÉRAL, LE FILM DÉCHAÎNE LES CRITIQUES. « LES CAHIERS DU CINÉMA » Y VOIENT UN TRACT GAULLISTE.

Entre Lino Ventura et Jean-Pierre Melville, les relations virent au cauchemar. Le tournage est un enfer. Ils ne se parlent plus que par assistants interposés. Mais cette fâcherie permettra au réalisateur de tirer profit de la situation en renforçant « le côté “bête traquée” du héros », comme le dit Bertrand Tessier, biographe de Melville. Il s’agit peut-être de son plus beau rôle, auquel il donne son visage fatigué et sa colère rentrée. Aussi, le metteur en scène obtient une dérogation lui permettant de tourner, place de l’Étoile, une scène à 25 millions de francs – celle dont le cinéaste est le plus fier –, où les soldats allemands en uniforme défilent dans un bruit de bottes, chose exceptionnelle moins de trente ans après la guerre.

Le 12 septembre 1969, les premiers spectateurs découvrent ce plan d’ouverture glaçant, au cadre fixe, qui devait initialement clôturer le film. Ils seront 1,4 million à voir une colonne de nazis marcher droit vers la caméra, l’Arc de triomphe en arrière-plan. Un résultat honorable mais loin des 14,8 millions d’entrées de « Il était une fois dans l’Ouest », de Sergio Leone. Car, à sa sortie en France, l’accueil est plutôt froid.

Parade nazie sur les champs

Un peu plus d’un an et demi après Mai 68 et quelques mois après la démission de De Gaulle, « l’Armée des ombres » déchaîne les critiques, à commencer par « les Cahiers du cinéma » qui y voient un tract gaulliste. Seul véritable point noir du film et l’un des rares ajouts de Melville à l’histoire de Kessel, une scène est très décriée : celle de l’apparition de De Gaulle à Londres. Mais avec un recul de plus de cinquante ans depuis la polémique, difficile de reprocher au film d’être une œuvre militante tant il s’attache à montrer, non sans un certain lyrisme, cette Résistance multiple, peuplée d’humains faillibles. Les retours mitigés poussèrent cependant les programmateurs américains à faire l’erreur de ne pas projeter le chef-d’œuvre sur leurs écrans.

Mort en 1973 d’une rupture d’anévrisme, Jean-Pierre Melville ne verra donc ni des cinéastes comme Quentin Tarantino ou Martin Scorsese le citer en modèle, ni le « Los Angeles Times », en 2006, parler de lui comme d’un « maître au sommet de son art ».

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Journée nationale de la Résistance

Cette année, les Amis du Musée de la Résistance nationale de Seine-Saint-Denis commémorent la journée nationale de la Résistance avec la pièce de théâtre « Grand-peur & Misère du IIIe Reich » de Bertolt Brecht samedi 21 mai 2022 à Montreuil. Entrée gratuite.

Ecrite entre 1935 et 1938 par Bertolt Brecht avec l’aide de Margarete Steffin, actrice et écrivaine allemande, la pièce Furcht und Elend des Dritten Reiches fut créée en 1938. « Grand-peur et misère du IIIe Reich » se compose de vingt-quatre scènes qui dressent un portrait de la société allemande depuis l’avènement d’Adolf Hitler jusqu’aux prémices de la guerre sans toutefois suivre une chronologie rigoureuse. Brecht s’est directement inspiré de récits de témoins oculaires et d’extraits de journaux pour composer ce texte qui montre l’enracinement profond du régime nazi dans toutes les sphères du peuple allemand.

On y voit tour à tour la bourgeoisie, le corps médical, la justice, les enfants, les prisonniers, etc. évoluer face au régime.

Le Mouchard est une des vingt-quatre scènes qui composent cette pièce. Elle raconte l’histoire d’un couple allemand qui est persuadé que leur enfant est parti les dénoncer à la Gestapo car le père, bien que patriote, vient de formuler quelques critiques à l’encontre du régime. Cette scène exprime fort bien le climat de suspicion, la politique de délation, l’atmosphère de paranoïa et d’endoctrinement qui régnaient sous le IIIe Reich.

Pièce mise en scène par la compagnie « L’Arbre Sec », suivie d’un échange avec Eric Lafon, directeur scientifique du Musée de l’Histoire vivante de Montreuil http://www.museehistoirevivante.fr/

L’initiative est organisée par les associations Promnésie, les Amis du Musée de la Résistance nationale de Seine-Saint-Denis et les Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de Seine-Saint-Denis sous le haut patronage du Musée d’Histoire vivante de Montreuil avec le soutien de la ville de Montreuil

Samedi 21 mai à 19h30 à la salle « Résistance » 50, avenue de la Résistance à Montreuil.

Entrée gratuite

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Plus de 600 spectatrices et spectateurs au 17e festival « La Résistance au cinéma » !

Notre 17e festival s’est terminé dimanche 27 mars après-midi à Bobigny avec la projection du film « Les Leçons persanes » et un riche débat après la projection mais qu’il a fallu interrompre faute de temps, pressés que nous étions par la séance suivante à l’Ecran Nomade.

A ce jour, nous comptabilisons 615 spectateurs et spectatrices, dont 315 scolaires. Chiffres qui correspondent grosso modo à la fréquentation habituelle au delà de 500, même si nous les avions largement dépassés en novembre dernier avec un total de plus de 800 personnes.

Nous ne manquerons pas de revenir sur ce festival, le premier hors Covid et confinement depuis deux ans. Avec la question rituelle : comment faire mieux l’an prochain ?

A bientôt !

Les Amis du Musée de la Résistance nationale de Seine-Saint-Denis

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« Les Leçons persanes » dimanche 27 mars à l’Ecran nomade de Bobigny à 15 heures

à l’occasion du 80e anniversaire du départ du premier convoi de déportés de Drancy vers Auschwitz

Les Leçons persanes de Vadim Perelman, Allemagne/Russie/Biélorussie, 2020, 127 minutes

Avec Nahuel Pérez-Biscayart, Lars Eidinger, Jonas Nay, Leonie Benesch


Nahuel Pérez-Biscayart et Lars Eidinger dans « Les Leçons persanes » de Vadim Perelman

1942, dans la France occupée, Gilles est arrêté pour être déporté dans un camp en Allemagne. Juste avant de se faire fusiller, il échappe à la mort en jurant aux soldats qu’il n’est pas juif mais persan. Ce mensonge le sauve momentanément puisque l’un des chefs du camp souhaite apprendre le farsi pour ses projets d’après-guerre. Au risque de se faire prendre, Gilles invente une langue chaque nuit, pour l’enseigner au capitaine SS le lendemain. La relation particulière qui se crée entre les deux hommes ne tarde pas à éveiller la jalousie et les soupçons des autres…

En présence de Thierry Berkover, président des Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de Seine-Saint-Denis

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19e festival « La Résistance au cinéma » du lundi 25 mars au dimanche 7 avril 2024

De la panthéonisation de Mélinée et Missak Manouchian et des FTP-MOI à la Libération de Paris et de sa banlieue, les Amis du Musée de la Résistance nationale de Seine-Saint-Denis résistent à l’oubli. Et à leur manière : demandez le programme ! Faites passer…

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1155 élèves au 2e festival « La Résistance au cinéma » spécial scolaires

Record battu. 1155 élèves d’écoles, collèges, lycées ont assisté à une projection de film dans plusieurs cinémas du département entre le 7 novembre et le 14 décembre dans le cadre du second festival « La Résistance au cinéma » spécial scolaires organisé par les Amis du Musée de la Résistance nationale de Seine-Saint-Denis.

Jeudi 16 novembre, cinéma Le Trianon de Romainville-Noisy le Sec, débat avec Maryvonne Braunschweig, ancienne professeure d’histoire-gépgraphie, auteure en 1988 avec Bernard Gidel, professeur de lettres, de Les Déportés d’Avon : enquête autour du film de Louis Malle « Au revoir les enfants », après la projection du film « Au Revoir les Enfants » de Louis Malle. © Pierre Gernez

Un record ? Oui, parce que l’an passé, pour la première édition, « seuls » mille scolaires avaient franchi les portes de salles obscures. C’est l’école au cinéma ou comment utiliser un film pour enseigner l’histoire. Mieux : chaque projection a été suivie d’une rencontre avec des intervenant.es pour répondre aux questions diverses et variées des jeunes spectateurs et spectatrices.

Au programme de cette deuxième édition, une liste de films choisis par les salles de cinéma elles-mêmes: « L’Armée du crime » de Robert Guédiguian; « Train de vie » de Radu Mihaileanu; « To be or not to be » de Ernst Lubitsch; « Au revoir les enfants » de Louis Malle; « Josep » de Aurel; « Où est Anne Frank! » de Ari Folman; et « Les Secrets de mon père » de Véra Belmont. Si plusieurs fictions ont déjà figuré au programme de précédentes éditions du festival séquano-dyonisien, elles n’en restent pas moins un moyen de découverte pour les élèves et leur enseignant.

Les intervenant.es eux-mêmes ont apprécié ces échanges. Ainsi, Eric Lafon-Amrein, directeur du Musée de l’Histoire vivante de Montreuil; Bernard Grinfeld, fils de déporté à Auschwitz, co-président de l’association Fonds Mémoire d’Auschwitz, et membre du jury du Concours National de la Résistance et la Déportation; Thierry Berkover, fils de déporté à Auschwitz et président national des Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, membre du jury du Concours National de la Résistance et la Déportation; Eric Brossard, professeur agrégé d’histoire, professeur relais chargé de mission Histoire et Mémoire et membre du jury du Concours national de la Résistance et de la Déportation; Maryvonne Braunschweig, professeure agrégée d’histoire-géographie retraitée, auteure en 1988 avec Bernard Gidel, professeur de lettres, de Les Déportés d’Avon : enquête autour du film de Louis Malle « Au revoir les enfants », secrétaire générale du Cercle d’étude de la Déportation et de la Shoah-Amicale d’Auschwitz, membre du CA de l’UDA (Union des Déporté(e)s d’Auschwitz) et membre du jury du Concours National de la Résistance et de la Déportation; et Gregorio Rodriguez, professeur d’espagnol, fils de républicain espagnol interné en France. Qu’ils en soient ici remercié.es pour leur disponibilité et leur écoute auprès des jeunes spectateurs et spectatrices.

Lundi 20 novembre, cinéma l’Ecran nomade de Bobigny, débat avec Thierry Berkover, fils de déporté à Auschwitz et président national des Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, membre du jury du Concours National de la Résistance et la Déportation après la projection de « Où est Anne Frank » de Ari Folman. © Pierre Gernez

Prochains rendez-vous :

« Dans le cadre de « La Semaine d’éducation et d’actions contre le racisme et l’antisémitisme » en mars prochain, les Amis du Musée de la Résistance nationale de Seine-Saint-Denis proposent, dans la continuité de la panthéonisation de Missak Manouchian et de Mélinée, le 21 février prochain, une édition EXCEPTIONNELLE du festival spécial scolaires intitulée des deux vers du poème de Louis Aragon  « 23 étrangers et nos frères pourtant (…) qui criaient la France en s’abattant ».

Comme d’habitude, la billetterie prise en charge par l’association et échanges avec un.e intervenant.e. De plus, proposition d’installation de l’exposition du Musée de la Résistance nationale sur les « 23 de l’Affiche rouge » réalisée en partenariat avec les éditions Dupuis et en lien avec l’album de bande dessinée Missak, Mélinée et le groupe Manouchian, les fusillés de l’Affiche rouge (scénario de Jean-David Morvan, dessin de Thomas Tcherkézian) plus de renseignements ici :http://www.expo-manouchian-mrn.fr

Deux films proposés : « L’Armée du crime » de Robert Guédiguian et le documentaire « Nous étions des Combattants » sur les MRJ-MOI – Mouvement de la Résistance juive – Main d’oeuvre immigrée – réalisé par l’association MRJ-MOI.

Enfin, cette semaine éducative du lundi 25 au vendredi 29 mars 2024 sera prolongée pendant la première semaine du 19e Festival « La Résistance au cinéma en Seine Saint Denis » tout public du lundi 25 mars au dimanche 7 avril 2024.

Comment résister à ce programme ?

Contact : amrn93@club-internet.fr

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2e édition du festival « La Résistance au cinéma » spécial scolaires en Seine-Saint-Denis

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« Pantin, 18 avril, 13 mai, 11 & 15 août 1944 »

Vendredi 11 août dernier a eu lieu à Pantin la traditionnelle cérémonie commémorative des départs de quatre convois de Déportation partis du Quai aux Bestiaux vers les bagnes nazis de Ravensbrück pour les femmes et Buchenwald pour les hommes.

Le dernier train du mardi 15 août 1944 a été le plus grand convoi de déporté.e.s de toute l’Occupation en France.

Cérémonie à l’initiative du comité d’entente des Anciens Combattants de Pantin, l’ARAC (Association Républicaine des Anciens Combattants et victimes de guerre, des combattants pour l’amitié, la solidarité, la mémoire, l’anti-fascisme, et la paix), des Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation et des Amis du Musée de la Résistance nationale de Seine-Saint-Denis.

Quelques photos de François Wehrbach, photographe

Cérémonie du souvenir des quatre convois de déporté.e.s partis du Quai aux Bestiaux à Pantin au printemps et à l’été 1944 © François Wehrbach
Le monument actuel au Quai aux Bestiaux a été inauguré le 4 mai 2000 à l’initiative des Amis du Musée de la Résistance nationale de Seine-Saint-Denis et de la municipalité pantinoise © François Wehrbach
Le site ferroviaire pantinois du « Quai aux Bestiaux » © François Wehrbach
Le Quai aux Bestiaux, aménagé au XIXe siècle, non loin des abattoirs de La Villette à Paris © François Wehrbach
Jeu d’ombres et de lumière au Quai aux Bestiaux à Pantin © François Wehrbach
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« Bobigny, 18 juillet 1943 »

Mardi 18 juillet dernier, le mémorial de l’ancienne gare de Déportation de Bobigny (Seine-Saint-Denis) a été inauguré en présence de plusieurs personnalités et d’un public ému.

Cette ancienne gare de la Grande Ceinture a été utilisée par les nazis du 18 juillet 1943 au 17 août 1944 pour déporter les Juifs internés au camp de Drancy-Cité de la Muette vers Auschwitz pour la plupart.

Quelques photos de cet événement par François Wehrbach, photographe

Le drapeau d’une association mémorielle © François Wehrbach
Parmi les personnalités, Patricia Miralles, secrétaire d’Etat chargée des Anciens Combattants et de la Mémoire; Thomas Fontaine, directeur des programmes du Musée de la Résistance nationale; Dominique Dellac, vice-présidente du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis; Abdel Sadi, maire de Bobigny conseiller départemental; Jean-Pierre Farandou, président-directeur-général de la SNCF; et Adèle Purlich, directrice du mémorial balbynien © François Wehrbach
L’acteur Thierry Lhermitte lit le texte d’un « Poème en prose » de Benjamin Fondane, rescapé d’Auschwitz. © François Wehrbach
Serge Klarsfeld, président de l’association des Fils et Filles de Déportés Juifs de France © François Wehrbach
Ginette Kolinka, rescapée d’Auschwitz © François Wehrbach
Le drapeau de l’une des associations mémorielles © François Wehrbach
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